Le Directeur général des Douanes a présidé, ce mardi 19 mai 2015, la cérémonie d’ouverture de l’Atelier régional technique de pilotage de l’opération « Ailes africaines II » sur le contrôle de l’aviation légère. Cet atelier organisé par le service douanier de l’Ambassade de France au Sénégal, vise à améliorer le contrôle par les Administrations des Douanes africaines des aéronefs privés et à mieux lutter contre les trafics illicites par voie aérienne.
Le Directeur général des Douanes sénégalaises, M. Papa Ousmane Guèye a, au nom du Ministre de l’Economie des Finances et du Plan, adressé ses remerciements aux autorités douanières françaises, pour le choix porté sur le Sénégal pour abriter pour la deuxième fois cette rencontre après l’opération « Ailes africaines I », tenue en avril 2014 à Dakar.
Saluant le soutien financier très appréciable de la Mission interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives (MILDECA), le Directeur général, M. Papa Ousmane Gueye, s’est réjoui de la précieuse collaboration de l’Attaché douanier régional Colonel Phillip Hann et de son adjoint Robert Chauvin ainsi que l’Assistant technique, Jean-Pierre Demassiet.
« L’objectif principal est de corriger les insuffisances notées »
Cet atelier, a-t-il dit, « s’inscrit dans le cadre d’un vaste projet de renforcement des capacités des services répressifs, douaniers en particulier, dans le domaine de la surveillance et du contrôle de l’aviation légère, initié en 2012 par la Douane française avec le soutien financier de la MILDECA. Pour le Directeur général, « l’objectif principal est de corriger les insuffisances notées, pour la plupart des pays participants, dans le contrôle de l’aviation légère et des lignes commerciales non régulières, vecteurs potentiels des trafics de tout genre (contrebande de stupéfiants et substances psychotropes, et importations sans déclaration de marchandises prohibées susceptibles de menacer la sécurité nationale ».
Selon M. Papa Ousmane Gueye, cette initiative vient à point nommé, car « il ressort des études et analyses produits par les organes compétents que l’Afrique de l’Ouest constitue, de nos jours, une région de transit et de stockage, c’est-à-dire une sorte de corridor qui servirait de lien entre les producteurs et les pays consommateurs de drogues dures telles que la cocaïne » . Pis, poursuit-il, « il s’y ajoute une circulation illégale des armes légères et de petit calibre (ALPC) et le développement d’autres trafics illicites qui alimentent les conflits armés et l’instabilité politique dans la région Afrique ». C’est pourquoi, dira-t-il, les Douanes Sénégalaises, à l’instar des autres Administrations participantes, ne peuvent que se réjouir et soutenir cette belle initiative française, en vue de consolider et d’améliorer les résultats obtenus durant l’édition précédente.»
Fondant beaucoup d’espoir sur une telle rencontre, il a « exhorté les participants, à suivre avec la plus grande attention, le programme de formation qui leur est proposé et qui est axé sur la question de lutte contre le trafic illicite de produits stupéfiants par aviation privée ». Le Directeur général dit attendre les recommandations pertinentes qui seront issues des travaux pour les porter à l’attention des autorités compétentes et veiller à leur mise en œuvre.
« Les services impliqués doivent coordonner leurs efforts »
Auparavant, l’Attaché douanier régional de l’Ambassade de France au Sénégal, le Colonel Phillip Hann s’est félicité de la qualité de la participation de la Douane sénégalaise ainsi que tous les autres experts et participants. Quant à Pierre Lapaque, Représentant de l’Office des Nations unies contre la Drogue et le crime (ONUDC), il a recommandé une mutualisation des efforts. « Les services impliqués doivent coordonner leur action et surtout améliorer nos échanges de renseignement.»
Dans le même sillage, le représentant de l’Organisation mondiale des Douanes (OMD), M. Ibrahima Seck, s’est dit convaincu que la lutte réussie contre la drogue passera par la coordination des opérations contre les réseaux criminels. A son avis, il faut également élargir le champ de compétence pour réduire les failles dans les aéroports.
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BP