Dakar, 17 déc (APS) – Min Zhu, directeur général adjoint et président par intérim du Conseil d’administration du FMI a salué ‘’la stabilité macroéconomique’’ et ‘’l’assainissement des finances publiques’’ sénégalaises lors de la 8e revue des résultats économiques obtenus par le Sénégal dans le cadre du programme appuyé par l’instrument de soutien à la politique économique (ISPE).
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé mardi la huitième revue des résultats économiques obtenus par le Sénégal dans le cadre du programme appuyé par l’instrument de soutien à la politique économique (ISPE), ainsi que les consultations de 2014 au titre de l’article IV1 avec le Sénégal, selon un communiqué reçu du ministère sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan.
La même source souligne qu’en achevant la revue, le Conseil d’administration a approuvé une dérogation pour non-observation du critère d’évaluation relatif aux emprunts non concessionnels.
Elle rappelle que le programme appuyé par l’ISPE a été approuvé par le Conseil d’administration le 3 décembre 2010. Le dispositif de l’ISPE est conçu pour les pays à faible revenu qui n’ont pas nécessairement besoin de l’aide financière du FMI, ou ne souhaitent pas y faire appel, mais qui cherchent à bénéficier de ses conseils, de son suivi et de son aval.
L’ISPE est mis à la disposition des pays qui en font la demande.
‘’Il convient de féliciter les autorités d’avoir préservé la stabilité macroéconomique; poursuivi l’assainissement des finances publiques et mené à terme le programme appuyé par l’ISPE’’, a déclaré Min Zhu.
‘’Cependant, a-t-il relevé, la lenteur des réformes structurelles a conduit à une croissance inférieure à la moyenne et languissante. La réduction de la pauvreté en a souffert. En 2014, des chocs exogènes, dont les retombées de l’épidémie d’Ébola, ont pesé aussi sur la croissance’’.
‘’Pour sortir du piège croissance faible/pauvreté élevée, le gouvernement a mis en place un programme ambitieux (+Plan Sénégal Émergent+ PSE). Le PSE offre une occasion unique de créer les conditions d’une croissance généralisée et solidaire qui fera du Sénégal un pays émergent’’, a-t-il dit.
Selon lui, ‘’l’objectif d’une croissance annuelle de 7 à 8 % est réalisable à moyen terme, mais exigerait d’élargir, d’approfondir et d’accélérer les réformes structurelles. Il convient de contenir la consommation publique pour créer l’espace budgétaire nécessaire pour mettre en place les dépenses sociales et les projets prévus dans le PSE’’.
‘’Il est nécessaire d’améliorer considérablement le cadre réglementaire et la gouvernance, ainsi que la qualité et l’efficacité des investissements publics’’, a-t-il poursuivi.
Min Zhu a aussi relevé que la loi de finances 2015’’ vise une nouvelle réduction du déficit, à 4,7 % du PIB, soit un objectif moins ambitieux que les 4,0 % prévus précédemment’’.
‘’Cependant, a-t-il ajouté, les autorités ont pris des mesures pour améliorer la qualité des dépenses publiques en différant les crédits budgétaires pour certains nouveaux projets d’investissements publics jusqu’à ce que les études de faisabilité soient prêtes. Dans la pratique, le déficit pourrait donc être plus proche des projections initiales’’.
Dans sa déclaration, le responsables du FMI a indiqué que les retombées de l’épidémie d’Ebola ‘’pourraient accroître le déficit de 0,3 % du PIB en 2015’’ et relevé que les autorités ‘’restent déterminées à ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB à moyen terme, soit l’objectif fixé par l’UEMOA’’.
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