Deux jours après la communauté internationale, pour des raisons de calendrier, le Sénégal a célébré, ce 28 janvier, la Journée internationale de la douane autour du thème : « Des frontières SMART pour des échanges commerciaux fluides et le mouvement sans entrave des personnes et marchandises ». Dans son propos introductif, le directeur général des Douanes, Oumar Diallo, explique qu’il s’agit de promouvoir des frontières intelligentes dont l’effectivité sera évaluée à travers des indicateurs de performance intégrant l’automatisation des procédures douanières, la gestion du risque et les TIC. Dans ce cadre, informe M. Diallo, l’administration des douanes sénégalaises a mis en œuvre cinq initiatives SMART. La première, dit-il, concerne la sécurité des frontières. Elle se manifeste notamment par « l’apport déterminant » des scanners mobiles déployés au niveau des frontières. « Ces moyens de contrôle non intrusifs permettent d’assurer une meilleure fluidité des échanges commerciaux tout en mettant l’accent sur les envois à risque détectés à travers la technologie par l’image », explique Oumar Diallo, soulignant que l’administration des Douanes s’inscrit dans la dynamique de restructuration des unités aux frontières par un ambitieux programme de réorganisation et d’équipement de moyens modernes de contrôle. « Nous comptons davantage agir avec célérité, rentabilité et fiabilité », assure le patron des Douanes.

La deuxième initiative SMART porte sur la mesure des performances en vue d’évaluer l’impact réel des actions de la Douane au profit de l’économie et des populations. A cet effet, l’administration des Douanes se soumet à l’évaluation du secteur privé qui, au moyen d’indicateurs précis, « identifient avec elle, en toute objectivité, les externalités négatives impactant les procédures douanières aux frontières afin d’en déterminer les causes et apporter les corrections nécessaires ».

La troisième initiative SMART évoquée par le DG des Douanes, concerne l’automatisation des procédures douanières. Il informe que la deuxième version de GAINDE intégral, en cours de déploiement, offre plus de fonctionnalité et incarne l’option de la direction générale des Douanes pour « une dématérialisation totale de la procédure de dédouanement ». Cette automatisation des procédures sera généralisée à toutes les structures de dédouanement du pays, dit-il.

La quatrième initiative SMART est relative à la gestion des risques. Elle devrait aider l’administration des douanes à mieux définir des canevas de contrôle avec « méthode et efficacité » sous l’angle du « Moins de contrôle, Mieux de contrôle ». Ainsi, de nouvelles applications sont déployées ou en cours de déploiement en douane dans le but de l’optimisation de la sélectivité dans les contrôles. Il s’agit, entre autres, de l’application dédiée au Traitement automatisé des marchandises par voie électronique (TAME), du logiciel de gestion du passavant de circulation, du fichier national d’information et de documentation (FNID), de l’application e-transit qui permettent aux unités de surveillance de mieux orienter les contrôles et de gagner en efficacité.

La cinquième initiative SMART évoquée par le directeur général des douanes concerne la surveillance du territoire. « Nous devons être à la pointe de la technologie pour mieux surveiller notre territoire douanier », explique Oumar Diallo. A cet effet, il annonce que le système de suivi électronique des cargaisons sous douane est effectif en collaboration avec COTECNA SA, tandis que le recours aux caméras, drones et autres procédés électroniques de surveillance est « fortement envisagé » par la direction générale des douanes à travers son plan stratégique 2018-2022. Le défi est d’aller vers « des procédures résilientes dans un cadre plus global de gestion coordonnée des frontières ». Le directeur général des Douanes invite enfin à consolider la coopération entre les Douanes et les autres forces de défense et de sécurité.