MISE EN ŒUVRE DE LA DÉMATÉRIALISATION INTÉGRALE

Le Directeur général des Douane pour une approche inclusive et constructive

Dans son allocution d’ouverture, le Directeur général des Douanes, le Dr Mbaye NDIAYE, après avoir formuler des vœux de nouvel an aux participants, est revenu largement sur le processus qui a conduit à l’application de la démat intégrale et le contexte de sa mise en œuvre.

La démat, une exigence du climat des affaires

« Aujourd’hui, la logique de performance ainsi que son corollaire, la gestion axée sur les résultats, nous installe dans une quête permanente de recherche d’efficacité, chacun dans le domaine relevant de son centre d’intérêt. C’est pourquoi, depuis ma prise de service à la tête de la Direction générale des Douanes, j’en ai fait la trame de la vision à laquelle nous comptons donner corps, pour permettre à notre administration, à travers ses différentes missions, de continuer à garder sa légitimité auprès des pouvoirs publics, des entreprises et des populations », explique le Dr Mbaye NDIAYE qui, parlant de performance, a fait « observer la place centrale que joue le numérique dont l’importance a été plusieurs fois réaffirmée par les instruments juridiques internationaux auxquels notre pays est partie ». Le Directeur général des Douanes a, par ailleurs, rappeler que « la dématérialisation des formalités de dédouanement est une forte recommandation de l’Organisation mondiale des Douanes (OMD), qui en fait un passage obligé pour aller plus loin dans la simplification et la modernisation des procédures douanières, conformément aux dispositions de la Convention de Kyoto révisée pour la simplification et l’harmonisation des régimes douaniers ». De même, ajoute-t-il, « l’Accord sur la Facilitation des Échanges (AFE) de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), la considère comme un des piliers de la facilitation des échanges commerciaux ». La dématérialisation est aussi une exigence communautaire (le Conseil des Ministres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), réuni à Niamey, au Niger, en juin 2023, a entériné la Directive n° 02/2023 relative à la dématérialisation des procédures et des formalités douanières et du commerce extérieur au sein de l’UEMOA) et un levier de la « Stratégie numérique 2025 » (SN2025) qui prône le « numérique pour tous et pour tous les usages en 2025 au Sénégal avec un secteur privé dynamique et innovant dans un écosystème performant » précise le DGD. 

Des avantages certains pour la Douane et ses partenaires

Il a aussi insisté sur l’importance que les autorités du Ministère des Finances et du Budget accordent à la dématérialisation des procédures dans le contexte de la Stratégie de mobilisation des Recettes à Moyen Terme (SRMT), qui a pour second axe l’atteinte de la maturité digitale. S’agissant des avantages, le Dr Mbaye NDIAYE a mis l’accent sur la réponse que constitue la dématérialisation « aux préoccupations des opérateurs économiques qui aspirent à plus de célérité dans le traitement de leurs opérations et à des coûts plus supportables, dans un contexte de mondialisation davantage marqué par une concurrence aussi vive qu’implacable. Ce besoin de célérité, rapporté au contexte sénégalais, est devenu une exigence de plus en plus accrue au regard des difficultés logistiques récemment notées, liées notamment à la congestion portuaire ». La dématérialisation des formalités en sera, assurément, une Réponse adaptée auxdites difficultés, la dématérialisation est loin d’être « une démarche improvisée » a fait savoir le Directeur général des Douanes.

Du processus

Elle résulte, d’un processus enclenché depuis plus d’une décennie, treize (13) années plus exactement, et qui vient d’être parachevé par la mise en place d’un certain nombre de texte mais aussi, par la révision et l’adaptation « du système informatique avec la mise en production de la 5ème version de GAINDE qui était accouplée avec GAINDE DEMAT (qui permettait de rattacher les documents) et GAINDE extension (pour le traitement des demandes) » explique Mbaye NDIAYE. Aux innovations évoquées, s’ajoutent « d’importantes campagnes de formation et de sensibilisation ont été menées depuis 2017 et ont touché plus de trois mille (3000) acteurs du dédouanement dont des agents des Douanes, des commissionnaires en Douane agréés, des consignataires, des opérateurs économiques… », a-t-il précisé.

De la nécessité d’appropriation de la Démat

« Maintenant la dématérialisation intégrale est bien lancée. Il y a eu des difficultés, surtout au cours de la première semaine dues, d’une part, à un défaut d’appropriation de certains acteurs, en dépit des actions de sensibilisation sus-évoquées et, d’autre part, à des contraintes d’ordre technique, non dirimantes du reste, qui sont entièrement ou partiellement levées » fait noter le DGD. D’où l’importance de la tenue de l’atelier L’objectif aux fins « de permettre aux acteurs d’exprimer leurs ressentis et de soulever leurs préoccupations après deux semaines d’application effective. Il s’agira de vous donner la parole, de vous écouter afin d’apporter des réponses concrètes à vos préoccupations », poursuit-il.

De la dynamique commune vers des changements positifs

Pour le Directeur général des Douanes, le Dr Mbaye NDIAYE, « Le plus important aujourd’hui, c’est l’appropriation des nouveaux outils qui doit amener l’ensemble des acteurs à faire leurs ces changements et à adopter les nouvelles façons de travailler conformes à l’esprit de la dématérialisation qui, comme vous le savez, requiert de nous tous une nouvelle philosophie fondée sur la facilitation. C’est dire donc qu’avec la démat, la révolution numérique est en marche. Tout un chacun se doit de l’adopter et de se l’approprier car le devenir de nos métiers et le salut de notre économie en dépendent considérablement ». C’est tout le sens de « l’approche inclusive et constructive qui a prévalu jusque-là, je vous renouvelle l’engagement de l’Administration des Douanes à être attentive à toutes les préoccupations que vous ne manquerez pas de soulever au cours des échanges qui vont suivre et que je souhaite directs et fructueux », a conclu le DGD.