Des frontières smart supposent une satisfaction du secteur privé. Ce derniera d’abord souligné l’impérieuse nécessité d’avoir de l’énergie suffisante aux frontières. Ce qui est une condition pour des frontières smart car le dispositif d’intelligence artificielle a besoin d’une prise électrique.

En outre, parmi les cinq initiatives smart annoncées par le Directeur général des Douanes lors de la célébration de la Journée internationale de la douane, figurela mesure des performances en vue d’évaluer l’impact réel des actions de la Douane au profit de l’économie et des populations. A cet effet, l’administration des Douanes se soumet à l’évaluation du secteur privé qui, au moyen d’indicateurs précis, identifient avec elle, en toute objectivité, les externalités négatives impactant les procédures douanières aux frontières afin d’en déterminer les causes et apporter les corrections nécessaires. Mais pour Djiby Ly, directeur de l’Institut Supérieur des Transports (Groupe Sup de Co), il est nécessaire de bien sensibiliser les acteurs économiques sur la notion de frontières smart. « Il faut une meilleur communication sur le thème, afin d’enlever la mauvaise perception que les opérateurs économiques ont des hommes de tenue, souvent réduits à un rôle de répression », préconise-t-il.

Réagissant à cette préoccupation, le directeur général des Douanes, Oumar Diallo, a promis une meilleure concertation. « Aucune décision ne sera prise sans y associer tous les acteurs », promet-il, rappeler que la Douane est là pour satisfaire les populations. Par ailleurs, le Directeur général des Douanes promet de faire de la lutte contre les perceptions illicites un combat prioritaire. « S’il y a une perception illicite, que le transporteur nous le signale, nous n’hésiterons pas à prendre les mesures idoines », avertit Oumar Diallo, qui entend mener une politique de tolérance zéro à cet égard. Le patron des gabelous promet aussi de prendre des mesures efficaces pour lutter contre les entraves et les tracasseries routières, en concertation avec les autres forces de défense et de sécurité. « Le contrôle est nécessaire, mais il faut le réduire au strict minimum », dit-il, rappelant, dans une forme de boutade que « derrière chaque personne, il y a une marchandise et derrière chaque marchandise, il y a une personne ». Une façon de dire qu’il faut le juste équilibre entre contrôles et fluidité des échanges.