Un atelier multirégional sur les technologies de rupture s’est ouvert, ce lundi 7 avril 2025, à Dakar. Organisé par les Douanes sénégalaises sous l’égide de l’OMD, ledit atelier réuni les représentants des Régions Afrique orientale (AOA), Afrique occidentale et centrale (AOC), Afrique du Nord, ainsi que le Proche et le Moyen-Orient (MENA). La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Coordonnateur de la DGD. 

L’atelier s’inscrit dans le cadre du projet Douane Intelligente de l’Organisation mondiale des Douanes qui vise à renforcer l’utilisation des technologies de rupture telles que la blockchain, l’intelligence artificielle et bien d’autres solutions dans les procédures douanières. L’objectif de la rencontre de Dakar est « d’identifier les besoins des Membres, d’évaluer l’adoption des technologies et de partager des connaissances à travers des enquêtes, des consultations et des événements, tout en abordant les défis juridiques, politiques et opérationnels liés à leur mise en œuvre », a expliqué, d’emblée, la représentante de l’OMD, Mme Gordana VIDANOVIC.

Il s’agira pour les participants de partager des expériences sur un large éventail de technologies de pointe qui transforment le paysage des Douanes et du commerce international. D’après elle, « ces technologies offrent un potentiel considérable pour améliorer l’efficacité, la performance et la résilience de nos administrations douanières », même s’il y a des défis à relever comme celui du renforcement des capacités ou de l’encadrement réglementaire, entre autres.

Les nouvelles technologies, une nécessité absolue

Pour Mme VIDANOVIC, l’adoption de nouvelles technologies n’est plus une option, mais une nécessité si les administrations douanières veulent remplir avec efficacité leur mission « de facilitation du commerce légitime tout en assurant la protection des frontières ». « Lorsque les technologies de rupture sont correctement exploitées, elles peuvent jouer un rôle déterminant dans la réalisation de ces objectifs en permettant d’améliorer les capacités de gestion des risques, de rationaliser les processus et d’optimiser les prises de décisions grâce à l’analyse des données », a-t-elle affirmé. La représentante de l’OMD a alors invité les participants à partager leurs expériences, estimant que « la force de la communauté douanière repose sur sa capacité à apprendre les uns des autres ».

De son côté, le Coordonnateur de la Direction générale des Douanes a, d’abord, au nom du Directeur général des Douanes, souhaité la bienvenue aux participants avant d’exprimer sa gratitude à l’Organisation mondiale des Douanes (OMD) pour cette initiative, qui, dit-il, offre une plateforme d’échanges utiles et de collaboration élargie entre les administrations douanières.

Malick MBAYE a, par ailleurs, souligné que l’évolution rapide et constante des technologies de ruptures (l’intelligence artificielle, le blockchain, l’Internet des objets, l’analyse avancée des données) transforme profondément la manière de travailler au sein des administrations douanières. Ces avancées majeures, a-t-il souligné,« offrent des opportunités considérables en matière de gestion des risques, de facilitation des échanges et de lutte contre la criminalité transnationale organisée. Toutefois, elles nous imposent également des défis de taille qui ont pour noms : l’interopérabilité de nos systèmes informatiques, la prise en compte de la cybersécurité et la formation continue de nos agents ».

L’utilisation des technologies est une réalité au sein des Douanes sénégalaises

Poursuivant son discours d’ouverture, il a noté que l’Administration des Douanes sénégalaises, « après avoir modernisé ses procédures grâce à l’informatisation, entend désormais explorer et exploiter résolument le potentiel des technologies de rupture afin de renforcer son efficacité opérationnelle et d’optimiser ses mécanismes de contrôle et de facilitation des échanges ». Le Coordonnateur a, en outre, lancé un appel à l’OMD afin qu’elle accompagne davantage les administrations douanières dans leur processus d’implémentation des technologies de rupture. Il reste persuadé que ledit appui « permettra de favoriser, dans un cadre concerté, l’émergence d’une Douane intelligente, capable de répondre aux nouveaux défis d’un monde incertain et en perpétuelle mutation » avec comme levier, un partenariat élargi avec l’OMD, le secteur privé et les institutions académiques « afin de concevoir des solutions adaptées aux réalités de notre époque », conclut-il.

Le Comité de Direction et plusieurs hauts cadres de l’Administration des Douanes sénégalaises ont pris part à la cérémonie d’ouverture. L’atelier qui se poursuit jusqu’au 11 avril 2025, sera sanctionné par des recommandations devant servir de boussole technologique pour les administrations douanières représentées à la rencontre.