L’objectif que le gouvernement veut fixer aux services des Douanes, c’est d’atteindre la somme de 1000 milliards de recettes dans les deux ou trois ans à venir. Les recettes actuelles sont entre 625 et 650 milliards, une somme importante certes, mais qui ne cadre pas avec les ambitions budgétaires du Sénégal dans les années à venir. Les mois d’août et de septembre ont été particulièrement florissants en terme de recettes au Mole 2 et Môle 8. Pour la première fois dans l’histoire de la Douane, la barre des 20 milliards par bureau a été dépassée. Ce résultat est réparti comme suit : 10 S ou mole 2 a réalisé 20,305 milliards 18 N ou mole 8 quant à lui a fait 20,175 milliards. Le montant total de ces recettes mensuelles des deux grands bureaux est estimé à 40,473 milliards. 

Comment atteindre 1000 milliards à la Douane ? 

Comme les impôts et domaines, l’objectif visé demande une meilleure coordination des activités de la Douane et une meilleure informatisation du système Gaindé. Le système Orbus permet de télécharger le manifeste électronique dans le réseau bien avant l’arrivée du navire, c’est un gain de temps et d’efficacité extrêmement important pour les services douaniers. Il reste donc d’améliorer le travail interne des services afin que chacun puisse payer les montants dus à la Douane.

En 2012, la Douane faisait rentrer 520 milliards dans les caisses de l’Etat. En 2013, les recettes sont montées jusqu’à 575 milliards. Cette année l’objectif assigné est de 625 à 650 milliards et avec les records historiques atteint par les deux bureaux cités, ce résultat semble être à portée de main.

Pour atteindre 1000 milliards, les techniciens des Douanes se fixent des objectifs par étape ; 750 milliards dans les deux années à venir et d’ici une période de cinq ans, l’objectif des 1000 milliards peut être visés facilement. Cela demande une vraie prise de contrôle des services douaniers et leur intégration aux plans économiques du pays. Il faudrait aussi cesser les nombreuses exonérations qui coûtent bien trop chères aux recettes douanières. Plusieurs dizaines, voir une centaine de milliards échappent aux recettes de l’économie nationale. Une meilleure rationalisation de telles ressources serait un gageure. Egalement une équipe de management plus jeune, plus adapté aux méthodes de gestion moderne serait un plus.