Pour mener à bien ses missions fiscales, économiques et sécuritaires, la douane sénégalaise dispose de nombreux outils. S’exprimant au cours d’un panel sur « Douanes et frontières Smart : Etat des lieux » dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des Douanes (Jid), le colonel Birahim Samba Souna Fall, chef du bureau conseils aux entreprises et facilitation, préconise de recourir de plus en plus à la technologie pour la fluidité et la sécurisation des transactions. 

 

Dans sa communication portant sur « Douanes et frontières Smart : Etat des lieux », le colonel Birahim Samba Souna Fall, chef du bureau conseils aux entreprises et facilitation, a d’abord fait l’inventaire des initiatives prises par le Sénégal et l’Administration des Douanes pour rendre le commerce plus fluide et plus équilibré. Au niveau international et communautaire, il a rappelé que notre pays a adopté et ratifié des instruments visant « à sécuriser le commerce international pour un commerce fluide et sûr ». Au niveau communautaire, le chef du bureau conseils aux entreprises et facilitation a aussi relevé « l’émergence et l’existence de plusieurs foyers de tensions qui déplacent de façon aisée d’une frontière à une autre ». « La sous-région est devenue la plaque tournante du trafic de stupéfiants », a-t-il regretté. Alors qu’au plan national, le colonel Fall a souligné que des dispositifs juridiques ainsi que des mesures hardies ont été prises pour lutter contre les fraudes douanières, et améliorer le climat des affaires. A côté de ces dispositifs, vient s’ajouter le Plan stratégique 2018/2023 de l’administration des Douanes dont la vision est une douane de proximité au service du développement. Pour mener à bien ses missions, la douane s’appuie également sur un dispositif tactique, et met en œuvre un certain nombre de moyens. Pour le dispositif tactique, il signale qu’il s’agit en premier lieu d’une ligne de défense constituée de bureaux et de postes de douanes. « En plus de leurs missions de liquidation de droits et taxes, ils exercent une mission de surveillance », a-t-il assuré. 

Alors qu’en couverture, ajoute-t-il, il y a une deuxième ligne avec des missions de circulation et de barrage des routes, chargée de dissuader et de réprimer les contrevenants. Outre cette ligne de couverture, la douane dispose aussi des unités d’appuis adossées aux unités mixtes (gendarmerie, police et douanes). Pour le colonel Birahim Samba Souna Fall, la douane dispose de moyens et de dispositifs pour lutter contre la contrefaçon notamment le fichier national d’information et de documentation avec une base de données et de renseignements fournis par les unités opérationnelles portant les déclarations douanières.  Le colonel Fall est aussi revenu sur la gestion des risques qui permet, dit-il, à l’administration de systématiser les procédures pour avoir des informations judicieuses. A ce niveau, il a rappelé que la douane met en œuvre depuis fort longtemps le système de gestion des risques avec le système d’analyse des risques gérée par une société partenaire. La douane a mis au point son propre système d’analyse des risques avec le traitement et l’analyse des risques de marchandises. Pour la technologie, il soutient que la douane dispose d’un scanner et des équipements de lutte contre la fraude et les pratiques connexes.   

Avec l’émergence de la criminalité transfrontalière organisée, il préconise de recourir de plus en plus à la technologie pour assurer la fluidité des transactions mais aussi leur sécurisation conformément aux orientations de l’Organisation mondiale des douanes (Omd).  

BRPC