Dans son intervention, le colonel Yaya Mbodji, commandant en second de la gendarmerie territoriale a insisté sur la nécessité de concilier les notions de fluidité et de sécurité dans les transactions. 

Le colonel Yaya Mbodji, commandant adjoint de la gendarmerie territoriale a partagé l’expérience de son institution. Pour lui, il faut concilier deux impératifs : fluidité et sécurité des personnes et des biens, tout en précisant que la gendarmerie insiste dans le cadre de son travail sur l’aspect migratoire. Il fallait dans le cadre de la gestion des frontières, recommandé par le processus de Rabat, une synergie régionale qui devrait d’abord commencer en interne pour une coopération interservices, inter-agences avant d’aller vers l’internationale. « Malheureusement, nous avons beaucoup de programmes sont en cours avec l’Union européenne et d’autres institutions internationales. Mais en interne, nous n’arrivons pas à coordonner ce que nous voulons », a-t-il déploré.  

Le colonel Mbodji n’a pas manqué de relever que les routes utilisées par les différents acteurs sont les mêmes qui servent pour les trafics (armes, stupéfiants, etc.). A ses yeux, les forces de défense et de sécurité accomplissent les mêmes missions et rencontrent les mêmes problèmes aux mêmes endroits. A ce titre, il est revenu sur les dispositifs de la gendarmerie nationale pour mailler le territoire avec notamment la création d’une Légion d’appui à la surveillance des frontières qui va mobiliser et intégrer tous les moyens spécifiques notamment l’unité scanner mobile implantée à Diamniadio. La même expérience sera, selon lui, répliquée à Tamba, à Sémé (Matam), Keur Ayib ou Karang (Kaolack). La section aérienne de la gendarmerie est, a-t-il annoncé, en train de se déployer vers Saint-Louis et Kédougou après Dakar et Thiès pour venir en appui aux unités à la frontière. Pour la mesure des performances, il a laissé entendre que la gendarmerie dispose de statistiques lui permettant en interne d’apporter des réponses adéquates mais aussi de pouvoir dialoguer avec ses partenaires extérieurs. A l’image des autres intervenants, le colonel Mbodji estime que les forces de défense et de sécurité doivent davantage intégrer la dimension technologique pour mieux gérer les risques. 

BRPC