La douane va procéder à une «dématérialisation totale» de ses procédures sur l’ensemble du territoire national avant la fin de cette année, a annoncé, hier, son directeur général lors d’un atelier de partage sur les réformes du code des douanes avec l’Ofnac.

« Aujourd’hui, le chantier le plus immédiat et sur lequel nous travaillons, c’est d’aller complètement vers une dématérialisation totale de nos procédures sur l’ensemble du territoire nationale», a déclaré le directeur général des douanes. Pape Ousmane Guèye qui participait, hier, à un atelier de partage avec l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) sur les réformes du code des douanes, estime que le processus de dématérialisation totale pourra être enclenché avant la fin de l’année 2017. «C’est tout un changement d’environnement et de paradigmes. Beaucoup de choses vont changer du point de vue de nos rapports avec les usagers, du point de vue du droit », assure Pape Ousmane Guèye, soulignant que les douanes sénégalaises ont travaillé sur des supports papiers. Avec la dématérialisation, tous les outils de travail vont passer au virtuel. Ce qui, dit-il, va forcément induire un changement de comportement. «La douane a beaucoup changé. Du point de vue des pratiques, de nos méthodes de travail, la douane sénégalaise est au niveau des standards internationaux», affirme le directeur général. A travers la réforme des douanes parachevée depuis 2014, l’objectif est d’en faire une «administration moderne et efficace». Ce qui justifie, d’après son directeur général, Pape Ousmane Guèye, «les efforts d’informatisation, de dématérialisation, de simplification et d’allégement des procédures par un dédouanement plus rapide et plus sûr ».

En outre, l’Ofnac et la douane partagent le même combat contre la fraude. Cependant, pour faire face à ce fléau, le vice-président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption, Cheikh Tidiane Mara, appelle à une «bonne collaboration et une bonne coordination des actions et initiatives prises par les différents acteurs concernés, lesquelles se manifestent par une synergie vers des objectifs communs à atteindre». « L’Ofnac est certes le point focal, le leader en lutte contre la corruption, la fraude, les pratiques assimilées et les infractions connexes. Cependant, l’administration des douanes tout comme l’Ofnac est partie intégrante de l’arsenal institutionnel mis en place par les pouvoirs publics pour lutter contre la fraude», soutient Cheikh Tidiane Mara. Pour lui, les organes de lutte contre la fraude ne doivent pas travailler dans l’isolement et l’Ofnac doit «favoriser de bonnes relations de coopération avec tous les organismes de lutte contre la fraude ».

Aliou Ngamby NDIAYE