Le financement du développement en Afrique a fait l’objet de discussion à l’occasion de la journée de partage organisée hier, mardi 14 juillet, par le Centre d’information des Nations unies (Cinu) sous le thème «Les mécanismes innovants de financement du développement en Afrique». Cette journée d’échange était aussi une occasion de discuter des questions liées au développement durable et aux investissements privés dans le financement du développement.

Dans le cadre de la troisième conférence sur le financement du développement prévue du 13 au 16 juillet 2015 à Addis Abeba, une journée de partage sur le financement du développement en Afrique a été organisée hier, mardi 14 juillet par le Centre d’information des Nations unies (Cinu) sous le thème «Les mécanismes innovants de financement du développement en Afrique». Ainsi, selon le professeur Malick Sané de l’université Cheikh Anta Diop qui a exposé sur le thème «Les mécanismes innovants de financement du développement en Afrique», «les mécanismes de financement innovant s’inscrivent dans les enjeux de biens publics mondiaux et de rééquilibrage des inégalités. Leur but est de pallier le déficit des moyens financiers clairement posé par les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd)».

Pour y arriver, les financements innovants s’appuient sur des contributions volontaires faites par des volontaires dans le social, des contributions obligatoires constituées par l’ensemble des taxes sur les activités nationales et internationales. On peut aussi citer les garanties d’emprunt qui sont des mécanismes de préfinancement avec une garantie de l’Etat et les mécanismes de marché qui sont souvent mis en œuvre dans le domaine de l’environnement. D’autres mécanismes secondaires de financement innovant sont les contrats de programme OBA, les mécanismes de coopération décentralisée et l’idée d’une loterie mondiale. Les principaux secteurs concernés par ces financements sont l’éducation, la santé, l’agriculture, la lutte contre l’évasion fiscale et les flux financiers illicites, l’atténuation du changement climatique. 

Toutefois, conclut M. Sané, «les financements innovants et le recours à d’autres mécanismes que l’Aide publique au développement (Apd) constituent indéniablement une partie de la solution pour combler le déficit de ressources disponibles pour le développement». Dans la foulée, Pape Ibrahima Bèye, membre du Conseil national du patronat (Cnp) sénégalais, a présenté une communication sur «Le rôle des investissements privés dans le financement du développement». Occasion pour lui de revenir sur l’importance de ce secteur dans le développement durable. Ce dernier étant le sujet de la fin des présentations puisque Jean Christophe Henry de l’Ong Oceanium a hérité du thème «Le développement durable pour le bien-être des populations et de la planète». Il soutient, à ce propos, que les principes de développement durables sont associés à la jonction des sphères sociale, économique et environnementale et à des principes de réciprocité et d’interdépendance des pratiques et valeurs.

SOURCE : seneplus.com