Dakar, un grand déversoir d’articles de seconde main

On n’a plus besoin d’aller en Europe pour se procurer certains articles. Dans certains points de la capitale sénégalaise, il est facile comme bonjour de trouver des marchandises  « venant » du Vieux continent. Envoyer des cargaisons de marchandises au pays est la nouvelle trouvaille économique de beaucoup d’expatriés sénégalais. Malgré les interdictions d’importation de certains produits, Dakar croule sous amas de produits dits de seconde main, qui viennent d’Europe.

LE COLONEL PAPE AMADOU GAMBY DIOP (RESPONSABLE DU BUREAU COM DES DOUANES)

On ne peut parler de complicité

Les normes sénégalaises sont différentes des normes européennes. Il est vrai que l’importation des bicyclettes, des matelas et de certains réfrigérateurs usagés est interdite, mais pas les denrées alimentaires. Seule la déclaration d’importation des produits alimentaires (DIPA) fournie par le ministère du Commerce est requise. Le contrôle physique des marchandises se fait à plus de 60%. Cela, en fonction du circuit de contrôle prédéterminé par le Système informatique d’analyse du risque (SIAR) pour ce type de marchandises qui, faut-il rappeler, fait aussi l’objet de contrôles au départ en Europe. Il n’empêche qu’il y a toujours des cas de fraude, ce qui justifie la surveillance douanière. Ces produits sont conditionnés le plus souvent dans des conteneurs dits fourre-tout, qui sont difficiles à contrôler du fait de leur caractère pêle-mêle.

SOURCE : ENQUETE​